Il y a dix ans, j’ai quitté le confort des murs et le murmure des villes pour poser mes pas sur une terre qui n’appartiendrait qu’à moi. Ici, pas de fil à la patte, pas de factures qui s’empilent, pas d’interrupteurs pour commander le soleil. Un hectare de nature en guise de royaume : un étang où la brume danse à l’aube, une mare silencieuse, une rivière qui chuchote aux racines, un champ où se couche le vent, un bois qui s’ouvre comme une porte vers l’inconnu. Et au cœur de tout cela, un cabanon que j’ai bâti de mes mains, pierre après pierre, planche après planche.
